Nous avons donc pris nos quartiers d’été dans ce Paris aux jours brûlants et aux nuits courtes. Sous nos fenêtres, des terrasses aux accents polyglottes nous rappellent que le remplacement est en cours sans que cela défrise, au contraire : les yeux rivés sur leur coin de campagne ou de littoral, les Parisiens soupèsent machinalement leurs poches lestées par les locations airbnb. Notre pied à terre justement répond au descriptif suivant : intérieur français, mobilier de la  deuxième partie du 20è siècle, tableaux contemporains. Sobriété d’un  énoncé dont la vertu première est d’aiguiser la curiosité. Il sera toujours  temps de découvrir sur place les pièces de Pierre Guariche, de Joseph André Motte, de Louis Sognot et de Jacques Hitier, les tableaux de Jean Baptiste Bernadet, de Stephen Felton et de Daniel Mato, les céramiques d’Accolay et de Pigaglio... Eloge de la confrontation ou du  décloisonnement ? A quoi bon circonscrire. On ne va pas se gâcher les vacances.

So we have taken up our summer quarters in this Paris of hot days and short nights. Under our windows, polyglot accents streaming from terraces remind us that the replacement is underway without scaring us. On the contrary: eyes riveted on their corner of the countryside or coastline, Parisians mechanically weigh their pockets weighted down by airbnb rentals. Our pied-à-terre answers to the following description: French interior, furniture from the second part of the 20th century, contemporary paintings. Sobriety of a statement whose first virtue is to sharpen the curiosity. There will always be time to discover the pieces of Pierre Guariche, Joseph André Motte, Louis Sognot and Jacques Hitier, the paintings of Jean Baptiste Bernadet, Stephen Felton and Daniel Mato, the ceramics of Accolay and Pigaglio... Praise of the confrontation or the decompartmentalization? What's the point of circumscribing. We will not spoil the vacations.